Après chaque combat
Humanité meurtrie ou blessure intime,
La force de se relever, reconstruire et retrouver la confiance.
Impression photo sur verre,
montage Tiffany au cuivre,
support en ferronnerie.
Haut. Env. 2 m (détail)
Créé pour l’exposition Picardie For Ever au château de Pierrefonds en 2017/2018
« l’Empreinte du geste, un devoir de mémoire » sur les traces de la guerre de 14/18
Cette femme apparaît comme une allégorie de l’humanité, le ciel étoilé lui donnant une dimension intemporelle et universelle.
Blessée d’une blessure qui pourrait être mortelle, elle se tient toujours debout, droite, et regarde face à elle, porteuse d’un avenir en lequel elle croit toujours.
Meurtrie par la guerre mais réparée, restaurée, elle est toujours là et cette cicatrice multiple lui confère encore plus de force et de dignité.
Face à cette image générale et impersonnelle de l’humanité, chacun est renvoyé à ses propres blessures intimes, toutes les traces laissées au plus profond du corps et de l’âme.
Mais le message est le même du général à l’individuel : la destruction n’est qu’apparente, temporaire. Il y a au fond de chacun comme au cœur de l’humanité un noyau indestructible, un atome d’énergie universelle qui se nourrit d’espoir et offre toujours la possibilité d’une reconstruction.
La force qui a le pouvoir de reconstruire, ça peut être la compassion, ça peut être aussi l’Art.
Inlassablement, à travers le regard et les mains de l’artiste, l’Art restaure, réunifie et redonne toute sa dignité et son humanité à l’Homme, qui s’est agressé lui-même en être paradoxal fait d’ombre et de lumière.
« Toujours en vie malgré l’impact ou grâce à cet impact. Au centre du vitrail, un trou, une béance, s’étoile et se tisse. Cet entrelacs de brisures, de fêlures, cassées au marteau de soudeur puis soudées par un mélange de plomb et d’étain, révèle la blessure, les blessures d’une femme personnifiant toutes les femmes, tous les hommes, toute l’humanité meurtrie par la guerre. Guerre de 1914-1918, mais pas seulement. Conflits universels mais pas seulement. Guerres et combats intimes, aussi. Au cœur du vitrail, au cœur de chacun…
Nimbée d’un fond de ciel étoilé, la silhouette diaphane d’une femme capte la lumière du vitrail. Cette femme nue est une photo imprimée sur une feuille de verre de 4 millimètres. Ce verre a été cassé puis restauré. A l’image de cette femme qui figure chaque être humain, cassé par la souffrance, restauré par l’espoir. Son regard s’élève vers le ciel. Son sourire est confiant. Ce qui aurait pu la faire mourir ne l’a pas tuée. Au milieu du front, une des étoiles de ce fond de ciel auréolant la figure centrale du vitrail apparaît tel un troisième œil. C’est l’œil de la connaissance, de la connaissance de soi, de l’intuition, des perceptions. Cette femme sait ce que nous savons tous mais que les accidents de la vie nous font parfois oublier. Ce troisième œil voit au-delà du visible, au-delà d’une réalité abîmée. »
Extrait du dossier de presse de l’exposition par Catherine Soulingeas
© maya reich (sauf mention contraire)